Patrimoine

Nadine Debay - Déesse Mère Prototypique - résine - 2010 - nadinedebay.com
Suzy Lelièvre - Échelle - acier anodisé - 2008 - suzylelievre.fr
Olivier Ledoux, Le Couple - cèdre chataigner sequoïa - 2012
J.-P. Oulmont - La Deumeure - bronze
Jacky Nodinot - 2017
David Vial et Wayne Critchley - 2018

Antoniucci Voltigero, dit Volti (1915 - 1989), naît le 1er janvier 1915 à Albano (Italie) de nationalité française.Tout au long de sa vie, Volti va sculpter des femmes et son œuvre toute entière est un chant à la gloire du corps féminin. Volti s’intègre parfaitement dans la lignée des grands sculpteurs du XXème. Comme Rodin, Maillol ou Bourdelle, il a le souci de la plénitude des formes, sacrifiant le détail au profit de l’harmonie de l’ensemble. Il révèle aussi l’influence de Matisse dans son attrait affirmé pour les formes fondamentales qui atteignent un maximum de dépouillement. Un des thèmes majeurs de l’inspiration de Volti est celui de la maternité. La femme chez Volti ne sert pas uniquement de prétexte à un jeu purement géométrique, à une plastique déshumanisée. La femme est le plus souvent chez lui l’incarnation de l’ivresse de vivre, de la beauté, elle est l’exaltation sensuelle, la vie même. Puis, il y a la brisure, en 1985, le mal le prive de l’usage de son bras gauche. Volti est mort à la sculpture. Le talent de Volti est transcendé par la douleur et la souffrance. L’artiste produit des dessins tragiques torturés à l’image de ce qu’est désormais sa vie. Volti meurt le 14 Décembre 1989 à Paris.

Ces quatres sculptures sont le point de départ d'un parcours de sculptures débuté en 2007. La municipalité du Carla-Bayle, en collaboration avec l'association "Rue des Arts" et l'apppui des collectivités locales souhaitent à cette époque faire du village un site muséographique de qualité, vivant et ouvert à tous.
Grâce à l'aimable soutien de la Fondation Volti, les oeuvres du maître purent être coûlées à partir des moulages originaux à la fonderie d'art du Carla-Bayle par le sculpteur Jean-Pierre Pourtier. Ce dernier fut le président de l'association "Rue des Arts" de 2012 à 2016.

2001. Jean-Pierre Pourtier est installé à Ventenac, près de Foix en Ariège.
Il y créer "Jeux d'ombres", un superbe ensemble monumental 7x5m de huit éléments qui met en scène huit figures, ou plutôt ce que l'on dirait voir des êtres drapés dans leur propre peau.
Ils s'élèvent, se déroulent d'un jeambage métalique, s'élargissent dans l'espace. La texture - carton inclus dans la résine polyester stratifiée - est celle d'une peau épaisse, d'un drap rugueux.
Ils sont corps et enveloppe.
Désincarnés, évidés de leur chaire, ils existent par le regard des autres : Pour la première fois, en effet, dans le travail de Pourtier, l'Homme est présent dans un groupe, il est parmis les autres. D'où la composition qui organise ces figures comme sur une scène de théâtre, celui du monde. À l'évidence, ces figures écorchées, déployées, éclatées, recroquevillées, se regardent, elles se parlent.
Dans le même temps qu'elles affirment leur présence, elles disent aussi l'absence leur corps.
"L'état de manque / jusqu'à ce que pauverté d'éléments vidés sévis / d'absence en absence" dit l'artiste à propos de ce travail.
Les formes, contournées, mouvantes, drapés et plissements en défroissement, sont les acteurs de leur existance.
Elles sont le résultat de cette génèse acomplie de l'Homme en dehors du néant primaire. "Ils déchirent l'air, couvrant l'être hors".
Le résultat de cette force de vie qui sourd dans la comporsition magnifique est un ensemble de corps libres, ayant évacué la matière, et dont le superflux ôté a laissé place à la connaissance", c'est à dire l'esprit.
Le dilème qui se pose alors à l'homme de Jean-Pierre Pourtier est celui-ci : Ou j'existe et j'alliène une part de ce que je suis, ou bien je suis, au risque de rester seul avec mon corps, un flagrant déséquilibre.
Mais osciller entre le néant et le vide n'est-ce pas ce qu'on appelle vivire ?

Denis PUECH - 2002
"le corps libéré" extrait du catalogue "le peintre et le néant" 2005.
Denis Puech a été présidentde l'association Rue des Arts de 2005 à 2010.
Jean-Pierre Pourtier a été Président de l'association Rue des Arts de 2012 à 2016.

Sculpteur, créatif, je l'ai toujours été, dès que j'ai pu façonner, utiliser un canif, je sculptais des visages dans des petits tronçons de 10 cm de long par un diamètre de 3 cm que j'offrais alentour. Parallèlement j'écrivais des poèmes et dès que j'ai pu faire des photos, de la prise de vue au tirage en laboratoire, je m'en passionnais.

Parallèlement à ses études d’Arts Plastiques à la Sorbonne, Shaka (Marchal Mithouard) a développé son rapport singulier à la matière ainsi qu’à la picturalité, que ce soit sur mur ou sur toile. Ce bagage lui permet de mettre en relation la spontanéité du travail de rue et l’influence des lettrages New-Yorkais avec une forme d’académisme des peintres classique, notamment Le Caravage, qu’il cite comme l’une de ses sources d’inspiration majeures.
Depuis 2007, Shaka dirige son travail vers une peinture (sculptée) où se mêle expression et mouvement, y intégrant de manière unique la 3D. Cette technique soulève la curiosité dans le monde de l’art et après avoir participé notamment à l’exposition T.A.G. au Grand Palais (Paris), il est invité à réaliser un solo show en 2011 à la galerie Alexandre Lazarew (Paris). C’est à la Galerie « De Re » de Los Angeles qu’il présentera prochainement ses nouvelles recherches.

Jean Pierre Benaym crée la marque "Façonnable" aux côtés d’Albert Goldberg il y a plus de 20 ans. 
Aujourd’hui, il change de registre, en se dédiant complètement à l’art. Après son passage remarquable dans le domaine de la mode, Jean-Pierre Benaym se réserve à la peinture. Il commence à mélanger la couleur à la matière brute, comme le métal.
Cette sculpture aux alures florales fut installée en 2009 à l'occasion de l'un des premiers parcours de sculptures.

"Carla s'éveille", fresque 442 x 266 cm, 2014
Don à la municipalité.
Hommage à Michel Grüner (1947-2012) fondateur de l'association "Rue des Arts".

"Je n'avais pas encore atteint ma quatrième année quand je rencontrai incrusté dans le macadam de la route qui bordait la maison familliale le drapé d'une boite de concerve oxydée par le temps et patinée par la circulation routière couronée d'une myriade d'étoile issues du mica des graviers sertis dans le goudron de la chaussée.
Je venais de découvrir le merveilleux !

Titre : Le monde et la diversité.
A l'occasion des 20 ans du CADA du Carla Bayle, les enfants de l'ALSH du Fossat (09) ont réalisé été 2018, avec Rico, un totem sur le thème de "la diversité" .
L'inauguration à eu lieu mercredi 26 septembre dans la joie et la bonne humeur sous un soleil radieux. Les enfants étaient ravis de voir leur œuvre installée à la vue et à l'appréciation de tous. Le totem est visible en bordure de la route qui va du Carla à Artigat, à l'entrée du Centre d' Accueil de Demandeurs d'Asile.

En résidence à Caza d'Oro au Mas d'Azil, c’est l’artiste Jean Charles Remicourt-Marie qui est invité en 2016 à réaliser l’installation "Déversoir", autour du lac du Carla-Bayle. Lorsque nous parlons de paysage nous le définissons bien souvent par l’image d’un horizon lointain qu’il s’agirait de contempler. Cette vision assez commune soustrait cependant de nombreux éléments constitutifs du paysage et notamment celui du son.
L’installation Déversoir, sort de siphon circulaire de 6 mètres de diamètre pour 2,5 mètres de profondeur, reprend le profil de certains éléments architecturaux que l’on peut apercevoir dans les lacs artificiels anglo-saxons. Ce dispositif, dont la fonction initiale est la régulation du niveau de l’eau, est détourné afin de devenir un espace où le spectateur va s’engouffrer pour se soustraire au paysage l’espace d’un instant.
L’isolation visuelle et acoustique au centre de l’installation propose ainsi au spectateur d’être dans une situation d’écoute , de créer un contexte où notre ouïe seule va recomposer le paysage.

La maison natale de Pierre Bayle, restaurée dans la tradition architecturale de l'époque, abrite aujourd'hui une exposition permanente retraçant la vie et l'oeuvre du Philosophe. (Rens. 05 61 68 53 53)

Dans le village natal du philosophe Pierre Bayle, les temples successifs ont toujours été édifiés sur le même emplacement. Le culte protestant est implanté au Carla depuis 1561-1562 et un premier temple est construit dés 1566-1570, puis reconstruit en 1661. Le temple est confisqué à la révocation de l’édit de Nantes en 1685, attribué au curé et transformé en grange. Durant le 18ème siècle les protestants du Carla connaissent le régime des dragonnades et tiennent des réunions clandestines ou assemblés du désert. Mis en vente 1970 comme bien national, l’ancien temple est racheté par un protestant et dès le concordat en 1801, le culte y est à nouveau pratiqué. Le consistoire le rachète en 1821 mais faute de moyens financiers, des travaux de rénovation ne pourront être réalisés avant 1868.
En 1881 il est décidé de le reconstruire pour la troisième et, à ce jour, dernière fois ; finalisée en 1884, la construction c’est faite sur le modèle du temple de Charenton datant du 16ème siècle, œuvre de Jacques II Androuet du Cerceau. Sont architecture à deux étages et double galerie de bois, la chaire en bois sculpté au centre du mur rappelle l’importance de la parole sacrée. Les plafonds et les boiseries ont été repeints en 1988.
L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1991, il est le seul temple ariègeois à bénéficier de ce régime.

L’église paroissiale consacrée à saint Jean-Baptiste à été bâtie sur un éperon rocheux en 1687 à l’emplacement même de l’ancien château du compté de Foix ; il s’agit de la troisième église du village, suivant la destruction des bâtiments précédents lors des guerres de religions.
La première église occupait le côté droit de la place centrale, ou un passage as depuis été percé. Brulée en 1566, une croix érigée au 19ème siècle commémore cet emplacement, les fonds baptismaux qui furent transférés dans l’église actuelle en sont les seuls vestiges.
Les restes des remparts démolis en 1634 et du château de gouverneur on servi à l’édification de l’église qui as entre autre la particularité d’avoir son chœur orienté Nord et non Est comme le veux la tradition, une décision due en grande partie aux contraintes du site ainsi que du manque de place. Elle n’a conservé de ses origines que le linteau affichant la date de construction, ainsi que les murs de la nef et de l’abside. Le clocher-mur typique caractéristique du style toulousain date quant à lui de 1896, Le clocher était alors surmonté d’une croix rehaussé d’un coq ; c’est deux éléments furent abattus par la foudre en 1935. Et depuis 1996, l’intérieur fait l’objet d’une restauration complète.
L'Église habite depuis 2014 un chemin de croix composé avec des œuvres des artistes du village.
Les fresques monumentales de Tristan Rà, Clermonde et Shaka ont été réalisées en 2019.

http://www.egliseducarlabayle.com/